Après avoir rejoint l’Aber-Wrach, je retrouve Gwen pour l’aider à convoyer le bateau à Lorient. Gwen vient de participer à la Transmanche avec Patrick. Malheureusement, des conditions météo défavorables les ont poussé à abandonner la régate pour ne pas hypothéquer la préparation du bateau pour les courses suivantes. En effet, il n’y avait pas de vent du tout dans la Manche, la course a donc été réduite à un aller l’Aber Wrach- Plymouth et s’est terminée par un long retour au moteur vers la Bretagne Nord.
Ce convoyage est pour moi l’occasion de découvrir le Pogo 40 sur lequel je ne suis encore jamais monte, et de commencer à prendre mes marques avant les régates de l’été auxquelles je vais participer sur Tchuda Popka 2.
L’après-midi est vraiment paisible pour moi, puisque je suis de quart de sieste pendant trois heures. A mon réveil, nous entrons le chenal du Four sous spi dans une brise thermique de 10 nœuds. Nous croisons alors la flotte du Mini-Fastnet, qui vient de s’élancer de Douarnenez. Nous remontons le Four avec eux, l’occasion de dire bonjour aux copains, d’observer les nouveaux protos et de comparer les performances de Tchuda Popka 2 avec celles des 6.50. Heureusement, nous avancions un peu plus vite…
A la nuit, nous redescendons vers Lorient sous spi. Après un rapide repas chaud, je prends le quart du début de nuit… Le bateau file sous spi au largue dans un vent établi à 8 nœuds. Réglage, navigation, barre, le temps passe très vite quand on est tout seul sur le pont. La lune est au rendez-vous, la mer plate, et vers 3h du matin nous franchissons le Raz de Sein.
Je laisse ensuite la barre à Gwen et vais me coucher jusqu’au petit matin. A mon réveil, le vent est devenu totalement erratique. Il va bientôt disparaître complètement et ne se relèvera que vers midi. Nous profitons d’un vent régulier et d’une mer plate pour tester diverses configurations de voile entre les Glénan et l’Ile de Groix. Grand spi, petit spi, gennaker : les changements de voiles s’enchaînent à un rythme soutenu. Arrivés à Lorient, Gwen et moi sommes bien fatigués. Après un bon repas, nous nous effondrons de sommeil.
A bientôt,
Pascal