Arrivée à Reykjavik
Après quelques festivités et deux bonnes nuits de sommeil (moyenne de 11h par nuit et par membre de l’équipage), revenons sur l’arrivée à Reykjavik.
Une fin de course sous le signe des vents faibles, voir inexistants. A croire que l’office du tourisme islandais avait passé un accord avec le dieu Eole pour que l’équipage puisse admirer le plus longtemps possible la beauté des cotes islandaises !
Malgré un vent de seulement 6 nœuds nous avons avancé la majeure partie de la nuit sous solent ou gennaker. Tout l’équipage était sur le pont. L’excitation de l’arrivée avait vaincu le rythme des quarts mis en place depuis le départ. Arrivé à 5 milles du port de Reykjavic, 3h00 heure locale, le vent tombe complètement. Les navigateurs que nous sommes se sont immédiatement transformés en chasseurs de risées.
Une chasse lente et difficile qui a intrigué les premiers islandais rencontrés. Un navire de guerre qui patrouillait au large est ainsi venu nous observer de longs moments avant de repartir, satisfait. Plus tard, alors que nous nous approchions de la dernière marque de parcours avant l’arrivée, un puissant pneumatique orange s’approche à grande vitesse. L’équipage s’interroge : « Serait-ce le comité d’accueil ? ». Le canot ralentit et commence à tourner autour de Tchuda Popka 2. Nous découvrons 3 hommes en combinaison de survie orange. Un premier « Good Morning !» de notre part reste sans réponse. Après presque une minute de silence, un des 3 hommes demande suspicieux qui nous sommes, ce que nous faisons en Islande, si nous avons déclaré notre arrivée. Après quelques explications, l’atmosphère se détend. Il monte à bord pour relever nos nos de passeport. Puis nous quitte en nous saluant. Etrange accueil après 6 jours de mer !
Un vent faible se lève. Nous repartons, concentré pour profiter de chaque seconde de ce vent précieux. La ligne d’arrivée est finalement franchie à 6h03.
Nous nous mettons à quai devant le 50 pieds Vedettes de Brehat – Cap Marine, arrivé en première position. Le directeur de course nous aide à amarrer le bateau. Nous sommes chaudement félicités par les personnes présentes. Francois, Mathis, Pascal et moi affichons notre plaisir d’être arrivé. Pour fêter l’occasion, nous sortons l’unique bouteille d’alcool du bord, du pastis – meilleur compromis en terme de poids.
Une arrivée heureuse après 6 jours de mer.